L’UNFP

IL ETAIT UNE FOIS, L’UNION NATIONALE DES FOOTBALLEURS PROFESSIONNELS…

À l’époque de la création de l’UNFP, le ballon rebondissait un peu moins haut, les footballeurs couraient un peu moins vite, les défenses – y compris leurs avocats – défendaient un peu moins fort et seul Michel Platini, dans sa trajectoire majestueuse, perçait déjà sous les traits d’un gamin de Jœuf. Anonyme. Le prodige n’avait que six ans, mais bottait déjà dans un ballon fait à la fois d’utopie et de rêves inavoués.

PLUS DE 50 ANS D’HISTOIRE

Le syndicat d’alors, créé le 16 novembre 1961, a tout de suite volé de ses propres ailes, refusant d’emblée tout compromis, toute alliance suspecte avec les dirigeants. Just Fontaine,Eugène N’Jo Léa, Jacques Bertrand et quelques autres étaient seulement portés par une indicible volonté et ne demandaient pas grand-chose, finalement. Un peu de justice sociale et de tolérance pour que les gestes étalés sur le rectangle vert de leurs illusions, et des nôtres, soient toujours plus beaux. Et puis, devant les notables parfois devenus fous, devant le voile opaque déjà fait d’argent et de menaces, ils ont réclamé le respect de la loi et, par-delà, de la personne humaine pour que le jeu de football reste à l’enfant, même devenu professionnel.
Plus de soixante ans plus tard, un grand nombre de combats, une grève et quelques belles victoires ont passé (le pécule de fin de carrière, le contrat à temps, la charte du football professionnel pour ne citer que celles-là), mais l’âme des premières heures habite encore le syndicat français, partout cité en référence, partout imité, jamais égalé. Il faut avoir discuté avec quelques footballeurs de chez nous, que l’Arrêt Bosman a jetés sur les routes de l’Europe, pour comprendre ce que l’UNFP et le statut du footballeur français ont d’unique en leur genre.
À l’heure où s’évanouissent les frontières, où la vigilance reste la plus sûre des alliées pour préserver le rêve, le combat et les idéaux de nos anciens, ce statut est un phare, un garde-fou qu’on envie au footballeur français, comme on nous enviait hier Michel Platini ou Zinédine Zidane, et Kylian Mbappé aujourd’hui…

UN ROLE PRÉCURSEUR DANS LE DÉVELOPPEMENT DU SPORT PROFESSIONNEL MODERNE EN FRANCE ET DANS LE MONDE

La Charte du football professionnel, conclue en application des dispositions légales, règle les « rapports entre la Fédération Française de Football ou la Ligue de Football Professionnel d’une part, les organismes employeurs concernés d’autre part et les salariés relevant des métiers du football de dernière part ».

Cette véritable convention collective, forte de plus de huit cents articles et de quelques annexes actualisés chaque année, est donc cosignée par la FFF, la LFP, l’UCPF, l’UNFP, L’Amicale des Éducateurs de Football, L’Union Nationale des Entraîneurs et Cadres Techniques Professionnels du Football.

Document précurseur dans les relations entre employeurs et salariés dans le monde du sport, cette charte a, plus de quarante ans après avoir vu le jour, servi de modèle à la convention collective nationale du sport français…

Il est donc loin le temps où Raymond Kopa, au début des années 60, déclarait que les footballeurs français étaient des esclaves.

UN ACTEUR ENGAGÉ AU SERVICE DES JOUEURS

Pour aller au-delà d’un rôle syndical qui correspond à son cœur de métier, l’UNFP accompagne la carrière du footballeur professionnel évoluant en France et continue à le servir, même une fois les crampons rangés dans l’armoire au souvenir parfois. Europ Sports Reconversion répond parfaitement à la demande et aux besoins de nos adhérents en termes de formation et de reconversion.

UNE ÉQUIPE DE PROS

Pour y parvenir, le syndicat s’appuie aujourd’hui sur 35 permanents, majoritairement d’anciens footballeurs professionnels, pour couvrir l’ensemble des missions qui sont les siennes au bénéfice des joueuses et des joueurs de nos différents championnats pros et des Français qui évoluent à l’étranger.

UN PARTENAIRE PRIVILÉGIÉ DES INSTANCES FRANÇAISES ET INTERNATIONALES

Représentée et active au Conseil d’Administration de la LFP (avec notre président Philippe Piat et l’un de nos vice-présidents David Terrier), au sein de la Haute Autorité du Football Français (vice-président de l’UNFP Fabien Safanjon y est accompagné par Laurent Pionnier, alors que Camille Delzant, elle aussi salariée de l’UNFP, siège à l’HAF dans le collège des femmes), comme dans chaque commission où les intérêts des joueurs sont en jeu, l’UNFP est un partenaire incontournable du football français, mais aussi européen et mondial à travers son investissement humain au sein de la Fédération Internationale des Footballeurs Professionnels, la FIFPRO, dont elle a été l’un des membres fondateurs en 1965. Philippe Piat, président de la FIFPRO pendant dix ans et trois mandats, a passé le relais à David Terrier au sein du Comité directeur du syndicat mondial en 2021. Moins de deux ans plus tard, l’ancien défenseur messin, a été – comme Philippe Piat en son temps – élu président de la FIFPRO Europe, ce qui témoigne de l’influence toujours forte du syndicat français. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que le directeur du département juridique de l’UNFP, Stéphane Burchkalter, cumule depuis janvier 2020 les fonctions de secrétaire-général-adjoint de la FIFPRO monde et celles de SG de la FIFPRO Afrique, poste qu’il occupe depuis 2007.